La porte du non retour

La porte du non retour de Ouidah, au Bénin, implantée sur le lieu d’embarquement de la traite négrière, symbolise le départ définitif des esclaves du sol africain. La religion vaudou a constitué une tentative pour que la mémoire des origines perdure au passage de la porte. A Cuba, sous le nom de Santeria, elle a survécue à la colonisation puis au castrisme en continuant sa pratique discrète bien qu’omniprésente dans la société. Les adeptes cubains, très désireux de connaitre la réalité du vaudou d’aujourd’hui en Afrique, m’ont donné l’idée d’un reportage aux sources du vaudou, au Togo et au Bénin. Je m’y suis rendu en 2020, lors de fête nationale vaudou du 10 janvier, encadré et initié par le clergé local.

Ce port-folio est la traduction en image de ces voyages des deux cotés de la porte, ou j’ai tenté de remonter le fil de racines perdues. Les photos de la nature sont restées brutes, celles autour du vaudou ont été traitées par mixage d’images, la technique que j’utilise pour exprimer mon ressenti. De la foret sacrée togolaise au parc boisé de la Havane les rites vaudou s’accomplissent, dans une ferveur égale, devenus indissociable de la mémoire de l’esclavage.