Les vieux murs, quand ils sont recouverts de pochoirs, tags, déclarations politiques ou amoureuses, n’échappent pas au ravalement. Ils sont à nouveau repeints, de manière uniforme. Des fresques parfois sublimes seront « portées disparues » et un nouveau support d’expression verra le jour.
C’est cet instant éphémère que j’ai voulu étirer, le moment ou derrière la progression inexorable de la nouvelle couche de peinture une oeuvre nous salue une dernière fois.
Ces photographies sont des peintures numériques, un mélange revendiqué de documentaire et de fiction, ou les oeuvres d’artistes réputés côtoient celles d’inconnus.
Mon but dans ces rapprochements, ces superpositions, est la création de visions politiques, poétiques, esthétiques. De cacher une partie pour mieux stimuler le regard, l’interrogation, l’interprétation. De garder une trace de l’oeuvre de dessinateurs talentueux.
Les titres, issus des villes d’ou proviennent une partie de l’oeuvre, donnent le ton, mais je suis convaincu que chacun peut déceler un sens qui lui soit propre dans ce qui est exposé.